samedi 17 juillet 2010

Au Royaume-Uni, un "bouton d'alerte" pour Facebook

LEMONDE.FR | 12.07.10 | 14h22 • Mis à jour le 12.07.10 | 14h22

Les utilisateurs britanniques de Facebook se verront proposer d'ajouter un "bouton d'alerte" à leur compte sur le réseau social, destiné en priorité aux adolescents. Un clic sur le bouton renverra l'internaute vers un site maintenu par le Child Exploitation and Online Protection Centre (CEOP), un service semi-public du gouvernement britannique, proposant des conseils pour éviter les prédateurs sexuels et permettant de signaler un internaute aux autorités.
En Grande-Bretagne, Facebook est dans le collimateur de certaines associations de protection de l'enfance depuis l'assassinat, en octobre dernier, d'une jeune femme de 17 ans par un homme qui l'avait approchée sur le réseau social.

Facebook avait jusqu'alors refusé d'ajouter un bouton d'alerte sur ses pages, préférant financer une campagne d'éducation à destination des adolescents. La solution trouvée est un compromis : le bouton d'alerte existera, mais ne sera pas proposé par défaut aux utilisateurs, qui devront l'installer manuellement. "Il n'y a pas de solution miracle pour rendre l'Internet directement plus sûr", a commenté un porte-parole de Facebook. "Mais en unissant nos forces à celles du CEOP, nous avons abouti à une solution efficace."

Les signalements seront transmis à la fois au CEOP et à Facebook, ce qui fait craindre à certains observateurs que le bouton puisse être détourné de son utilisation première. "Il est inévitable que certaines personnes commettent des erreurs en l'utilisant, et il est même possible que des utilisateurs s'en servent pour humilier ou harceler d'autres personnes", estime le site spécialisé Mashable. "Espérons que des protections efficaces contre ces abus soient intégrées à la version finale du projet."

Le Monde.fr

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